Comment gérer un jardin partagé en copropriété ?

A la suite des situations de confinement, on observe une envie croissante des français d’avoir un espace vert à domicile. Créer un jardin partagé au sein d’une copropriété peut alors être un réel atout pour le confort de vie des copropriétaires.

Vous êtes sollicité par vos copropriétaires pour la mise en place d’un jardin coopératif ? Découvrez dans cet article comment le mettre en place. 

Quelques chiffres : Plus de 9 français sur 10 estiment que le contact avec les plantes, les végétaux et les jardins est important voire essentiel dans leur vie quotidienne. 

Comment mettre en place un jardin partagé ?

La première étape de votre projet de création d’un jardin coopératif dans une de vos copropriétés est d’impliquer les copropriétaires. Il s’agit de les embarquer pour un projet éco responsable, ludique et agréable pour l’ensemble de la copropriété.

1ère étape : Voter le projet en AG

  • Identifier les soutiens au sein du conseil syndical
  • Présenter le projet aux copropriétaires
  • Former une équipe de jardiniers avec tout ou partie des copropriétaires
  • En bonus : faire appel à Econhomes pour évaluer les charges relatives à ce nouvel usage

2ème étape : Modifier le règlement de copropriété

Lorsque l’on crée un jardin partagé, il est nécessaire de préciser les règles d’usage afin que tous les copropriétaires disposent des mêmes droits et obligations. Il faut ainsi modifier le règlement de copropriété. Il est également nécessaire de préciser les quotes-parts et le montant des charges pour les copropriétaires concernés.

Si le jardin est uniquement partagé par une partie des copropriétaires : le jardin devient une partie commune “spéciale”. Dans ce cas, il faut également modifier le règlement de copropriété. L’état de répartition des charges doit tenir compte de cette particularité en administrant des charges spéciales pour les copropriétaires jouissant du jardin, les quotes-parts seront donc modifiées.

Dans les deux cas, puisqu’il s’agit d’une modification du règlement de copropriété, une résolution de vote à la double majorité doit être proposée lors d’une assemblée générale.

3ème étape : Définir les règles du jardin partagé

Définir des règles d’usage au jardin coopératif permet de le rendre agréable pour tous et d’éviter les conflits entre copropriétaires. Ainsi, il est judicieux de déterminer au préalable les dimensions, l’accès, le type d’entretien, les outils utilisés, la variété des végétaux, l’apport en eau, la sécurité du jardin, etc.

Comment choisir les prestations de cet espace coopératif ?

Entretenir un jardin fleuri

Entretenir un jardin fleuri

Il est tout à fait possible de diversifier les prestations d’un jardin coopératif. Un jardin fleuri sera coloré, agréable mais nécessitera également plus d’entretien. L’arrosage, le désherbage ou encore la plantation sont en effet des tâches importantes à prendre en considération.

Il est également nécessaire de prendre en compte la saisonnalité des fleurs mais aussi de penser aux formes et aux volumes pour que le tout reste agréable. On trouve une alternative colorée aux fleurs de saison : les vivaces.

Les vivaces sont des plantes qui peuvent vivre plusieurs années et qui résistent à l’hiver. Elles sont donc intéressantes à placer dans votre jardin partagé si vous n’avez pas forcément le temps ou la patience de faire pousser des fleurs saisonnières.

Mettre en place un potager

Mettre en place un potager en copropriété

Vous pouvez également opter pour la mise en place d’un potager coopératif.

Cultiver un potager pour produire sa propre nourriture est aujourd’hui une manière ludique de manger des aliments bio et de saison.

Plus ou moins facile à organiser, les jardiniers volontaires de la copropriété devront faire le choix des fruits et légumes qu’ils souhaiteront voir pousser chez eux.

Pour la collecte, il s’agit d’établir les règles à l’avance.

En l’occurrence, une collecte raisonnée et équitable des fruits et légumes tout au long de l’année est appropriée.

Le compost comme nouvelle méthode d’entretien des espaces verts

Dans le même registre, la mise en place d’un compost est une pratique écologique très vertueuse. Selon les saisons, vos copropriétaires pourront obtenir un compost naturel après trois à neuf mois de fermentation. Le compost peut alors être employé, en mélange avec la terre, pour nourrir le sol, les végétaux du jardin, ou encore les plantes d’intérieur.

Comment fonctionne un compost en copropriété

Infos à partager avec vos copropriétaires :

Il est possible de réaliser soi-même son bac à compost avec des planches pour former un cube avec un capot. Les déchets peuvent ensuite y être incorporés au fur et à mesure. Ils doivent par ailleurs être brassés régulièrement, toutes les trois semaines environ, à l’aide d’une bêche par exemple, afin de se décomposer convenablement, c’est-à-dire dans un environnement suffisamment aéré et humide.

Comment entretenir un jardin partagé au quotidien ?

L’utilisation d’eau en jardin coopératif

Pour arroser un jardin, comptez 15 à 20 litres par m². Cela représente une consommation d’environ 2000 litres par an pour un jardin de 100m². Cette nouvelle dépense n’est pas anodine pour vos copropriétaires. Voici donc quelques idées à leur communiquer pour économiser de l’eau :

  • Mettez en place un récupérateur d’eau de pluie.
  • N’arrosez votre jardin partagé que lorsqu’il en a besoin : l’arrosage programmé ne permet pas de profiter des périodes de fraîcheur ou des pluies qui réduisent le besoin d’arrosage.
  • Arrosez pendant les périodes fraîches de la journée : il est préférable d’arroser le soir, car cela permet d’éviter l’évaporation de l’eau.
  • Arrosage du potager : servez-vous d’une rampe d’arrosage et faites l’irrigation au goutte-à-goutte pour réduire de près de 70% la quantité d’eau qui se perd par l’évaporation et le ruissellement.
  • Recourir à un prestataire pour entretenir son jardin coopératif

Econhomes peut vous apporter des solutions en matière de réduction de la consommation d’eau en copropriété

Dans le cas où les copropriétaires n’arrivent pas à voir le bout de leurs journées, n’ont pas le temps d’entretenir leur jardin ou que le jardinage n’est finalement pas leur tasse de thé, un prestataire d’espaces verts est une bonne solution pour vous venir en aide.

Dans son cahier des charges, le prestataire peut aussi bien s’occuper des plantations qu’effectuer du désherbage. Il peut aussi tailler vos haies, les buissons, ramasser les feuilles afin de rendre le jardin coopératif nettement plus agréable.

Veiller au confort des copropriétaires

Malgré les nombreux bienfaits d’un jardin coopératif, certaines mesures sont à prendre afin d’éviter les nuisances et les conflits au sein de la copropriété.

Il faudra notamment faire attention à ne pas encombrer les lieux de passage, laisser la place pour les personnes à mobilité réduite, les poussettes ou d’éventuels déménagements.

Il s’agira également de ne pas générer un ombrage intempestif ou une obstruction trop grande de la vue d’un des voisins. Dans cette logique, il faudra aussi réfléchir au choix des plantes : éviter les plantes allergisantes, épineuses ou toxiques.

Si vous optez pour la mise en place d’un compost, placez-le à un endroit aéré, où son odeur gênera le moins possible vos copropriétaires.

En prenant toutes ces précautions, le risque sera bien moindre !

En synthèse

L’installation d’un jardin coopératif au sein de vos copropriétés est un réel atout. Cela permet de créer une cohésion entre copropriétaires et un environnement bien-être pour les enfants ainsi que pour les adultes.

Attention tout de même à bien organiser et réguler cet espace pour que tout le monde s’y sente bien !

Econhomes vous acompagne dans la gestion des charges de vos copropriétés

Ces articles pourraient vous intéresser :

Dissociation du bâti du foncier

Dissociation du bâti du foncier

La crise immobilière actuelle en France est un sujet de préoccupation pour tous les français. Avec des prix de l'immobilier élevés et une offre de logements souvent insuffisante, les ménages à revenus modestes peinent à accéder à la propriété. Dans ce contexte, la...