Etude sur les charges de copropriété de la ville de Lyon
Comment justifier des écarts de +35% entre les charges de copropriété des différents arrondissements lyonnais ?
Les dernières années ont vu naitre une prise de conscience nationale sur le vieillissement des immeubles et la flambée des charges de copropriété.
L’évolution de la réglementation, et notamment la création du registre d’immatriculation des copropriétés, a permis d’agréger des données sur l’état du parc des logements collectifs.
C’est principalement grâce à l’émergence de ces données, qui bien que partielles ont désormais le mérite d’exister, qu’une multitude de comparatifs ou autres observatoires sur les charges de copropriété en France ont été réalisés.
Nous proposons ici de focaliser notre analyse sur la ville de Lyon et de faire bénéficier de notre expertise pour interpréter ces chiffres.
Il est en effet très difficile de lire ces données sans interprétation. Ainsi, est-il bien judicieux de comparer les charges de copropriété entre un immeuble neuf, un autre des années 70 et un autre des années 30 ?
Est-il cohérent de confronter un immeuble avec un niveau de service très limité avec un immeuble de haut standing proposant gardien, ascenseurs, piscine, salle de sport et chauffage collectif ?
L’analyse suivante porte sur les copropriétés immatriculées de la ville de Lyon. Cette cartographie illustre l’importance des charges de copropriété en fonction des arrondissements (coût annuel / lot) :
Il y a un lien très étroit entre l’âge de construction d’un bâtiment et l’impact sur les charges.
Pour simplifier l’analyse, on peut considérer 4 grandes périodes caractéristiques (en ne considérant que l’impact sur les charges) :
Avant la 2ème Guerre mondiale
- Les immeubles disposaient d’une isolation thermique correcte en raison de l’utilisation de matériaux de construction « nobles » et la présence de murs épais
- Il existait peu de logements collectifs et il est rare de proposer des équipements collectifs
Après-Guerre
- Essor des services communs (gardiens, chauffage, ascenseurs, etc.)
- Arrivée des blocs bétons : construction de masse à qualité médiocre
- Peu de considération pour l’isolation thermique : l’énergie est disponible à prix abordable
Après le 1er choc pétrolier (Fin 70’)
- Flambée du coût de l’énergie !
- Règlementation sur l’isolation thermique
- Développement des équipements collectifs mais retour au chauffage individuel
A partir des années 2000
- Tendance à l’économie d’énergie
- Matériaux de bonnes qualités et caractéristiques d’isolation performante
- Multiplication des services collectifs mais à coût maitrisé
- Emergence des logements à « basse consommation » et à « énergie positive »
Les arrondissements les plus « econhomes 😉 » de Lyon sont le 1er , le 2ème et le 4ème arrondissement.
Ce n’est pas le fruit du hasard :
- C’est dans ces arrondissements que l’on retrouve le plus de construction « avant la 2ème guerre mondiale » (63% du parc en moyenne vs 36% dans le reste de la ville)
- Le recours au chauffage collectif y est le plus faible (9% en moyenne vs 23% dans les autres arrondissements)
A l’inverse, les arrondissements où les charges sont les plus élevées sont donc le 5ème, le 6ème et le 8ème arrondissement.
Qu’est ce qui peut expliquer ce constat :
- C’est dans ces arrondissements que l’on identifie le plus de logements construits avant le choc pétrolier (26% vs 18% en moyenne) : ils disposent donc de nombreux équipements collectifs et sont énergivores
- Le chauffage est collectif dans 24% des résidences vs 15% en moyenne dans les autres arrondissements
Tous ces éléments pour comprendre les charges de copropriété ne sont qu’un début de réponse.
Econhomes vous propose de réaliser un diagnostic gratuit et personnalisé de vos charges de copropriété.
Pour en savoir plus : bonjour@econhomes.fr